Conduite de nuit : risques et précautions
La conduite de nuit peut s’avérer difficile dans certaines conditions, notamment pour les personnes âgées. Les yeux discernent moins bien les couleurs et la vision devient limitée. Que ce soit l’éblouissement des phares ou les conditions météorologiques, la vision n’est pas facilité. Lorsqu’un véhicule à proximité surgit, que ce soit devant ou derrière votre véhicule, les phares peuvent vous éblouir. L’automobiliste peut alors être aveuglé pendant plusieurs secondes. De plus, un temps pluvieux peut nuire gravement à la visibilité d’un conducteur. Pourtant, il est indispensable de prendre des mesures nécessaires pour garder la maîtrise de son véhicule et limiter les risques d’accidents.
Pourquoi la conduite de nuit est-elle plus difficile ?
Piéton marchant sur la route ou véhicule sur le bord de la chaussée. Tout le monde en a déjà fait l’expérience : lorsque l’on conduit de nuit, on ne perçoit les obstacles qu’au dernier moment, surtout lorsque l’on roule à une vitesse élevée comme sur l’autoroute.
Quels sont les risques ?
- Visibilité réduite : La nuit, on peut constater une atténuation de la vision des contrastes et des reliefs. De plus, certains facteurs peuvent diminuer notre visibilité comme par exemple la pluie. De nombreux détails visibles le jour échappent aux automobilistes la nuit, ce qui entraîne une augmentation du temps de réflexe. L’œil humain n’est pas conçu pour voir dans l’obscurité.
- Éblouissement : En conduisant la nuit, l’automobiliste est soit plongé dans le noir, soit ébloui par les lumières trop fortes des phares mal réglés des voitures venant d’en face. Au moment du croisement de deux véhicules, le conducteur peut être totalement aveuglé pendant quelques secondes, d’autant plus si le véhicule en face est en pleins phares. Sachant que la plupart des informations nécessaires à une bonne conduite passent par la vue, on comprend alors le réel danger à prendre la route la nuit. Bien voir de jour comme de nuit et cela, dans n’importe quelles conditions météorologiques, est donc primordial.
- Fatigue : Les risques de fatigues sont d’autant plus élevés la nuit. À commencer par la somnolence au volant. Yeux qui piquent, bâillements, paupières lourdes, dos et nuque raides : conduire de nuit fatigue l’organisme et augmente le risque d’accident. Et cela est d’autant plus vrai si vous ne vous êtes pas suffisamment reposé.
Les difficultés avec l’âge
À partir de 50 ans, la vision se dégrade et la presbytie apparaît naturellement. Le vieillissement naturel de l’œil rend plus difficile la récupération après un éblouissement et la rétine a besoin de plus de temps pour reprendre son activité normale.
Aussi, si vous conduisez souvent de nuit, faites surveiller régulièrement votre vision par un ophtalmologue. Puisqu’elle évolue avec l’âge, les corrections doivent être adaptées en permanence.
Les maladies liées à l’âge peuvent justifier une mauvaise vision la nuit :
- La cataracte
- Le glaucome
- La dégénérescence maculaire
- La rétinopathie diabétique
Conduire de nuit : nos conseils avant le départ
Vous vous apprêtez à conduire de nuit. Avant de prendre la route, idéalement quand il fait encore jour, quelques conseils et précautions sont à mettre en pratique pour rendre votre future conduite nocturne plus agréable et plus sécurisée.
Faites le point sur vos phares
Première chose à faire : avant de partir, vérifiez l’état de vos phares. La nuit, le plus important reste de bien voir mais aussi d’être vu. Feux de position, de croisement, de route et clignotants, assurez-vous qu’ils soient tous en état de fonctionner. Profitez-en pour régler la hauteur de vos feux de croisement. Trop bas, la route ne sera pas suffisamment éclairée. Trop hauts, ils risquent d’aveugler les autres conducteurs. Pour rappel, les feux de croisement doivent éclairer sur une distance de 45 à 75 mètres, et les feux de route de 90 à 150 mètres.
De même, accordez une attention toute particulière à la propreté de vos phares, pare-brise et rétroviseurs. Placez votre rétroviseur intérieur en position « nuit », cela atténuera le reflet des phares des voitures qui seront derrière vous. Enfin, diminuez la luminosité du tableau de bord afin d’avoir un éclairage moins « agressif » pour les yeux dans votre voiture.
Ne prenez pas le volant en étant fatigué !
Tentez de vous reposer un maximum avant de partir. Ne prenez pas le volant si vous vous sentez dans un état de fatigue. Ne prenez pas un repas trop copieux : la digestion favorise la somnolence. Si vous comptez partir juste après une journée de travail, prenez une douche chaude, cela vous réveillera avant de prendre la route.
Comment éviter les éblouissements ?
La nuit, les changements brusques de luminosité tels que le croisement des phares des autres automobilistes ou le passage d’une zone éclairée à une zone non éclairée, demandent un temps d’adaptation pour l’œil qui incommode rapidement le conducteur. En effet, lorsque le jour décline, les pupilles se dilatent pour s’adapter à la vision nocturne. L’arrivée subite d’une lumière vive peut provoquer un éblouissement voire un aveuglement passager. D’autant plus que le temps de récupération des yeux éblouis et la sensibilité de chacun à l’éblouissement augmentent avec l’âge.
Lorsque l’éblouissement provient de l’arrière de votre véhicule, le rétroviseur intérieur permet par un simple réglage manuel de passer en mode nuit. Pour certains véhicules, ce réglage est désormais automatique. A l’inverse, lorsque la lumière provient des feux d’un véhicule circulant en face, il est conseillé de porter son regard sur le bas-côté droit de la chaussée.
Pour lutter contre l’inconfort des éblouissements, nous vous conseillons l’usage de lunettes de conduite de nuit. Outre l’acuité visuelle, celles-ci améliorent, en effet, la perception des contrastes et réduisent les éblouissements nocturnes.
Sachant que la plupart des informations (90 %) nécessaires à la conduite passent par la vue, améliorer son confort visuel au volant est capital pour sa sécurité et celle des autres.
7 astuces pour ne plus être ébloui la nuit :
- Ne fixez jamais le véhicule qui vous éblouit de face. Regardez à droite, à l’opposé du faisceau lumineux des phares et essayez de regarder la ligne blanche sur le côté droit de la route.
- Si le véhicule est derrière, baissez votre rétroviseur intérieur en position de nuit et ajustez quelques instants vos rétroviseurs extérieurs pour détourner le faisceau de votre visage.
- Avant de prendre la route de nuit, nettoyez vos vitres à l’extérieur comme à l’intérieur. Plus le pare-brise et la lunette arrière sont sales, plus la visibilité est mauvaise. Par ailleurs, la pollution fait rayonner le flash ce qui accentue l’effet d’éblouissement.
- Réglez vos phares et utilisez-les correctement (que ce soit les feux de route, feux de croisement, ou phares antibrouillard). Lorsque vous éblouissez les autres véhicules, certains conducteurs ont le réflexe de vous éblouir en retour en vous faisant notamment des appels de phares.
- Essayez des lunettes de conduite de nuit. Elles amélioreront votre vision nocturne et ne seront que bénéfiques à votre vision nocturne. Ce sont des lunettes équipées d’un filtre pour réduire l’éblouissement, augmenter les contrastes et ainsi améliorer l’acuité visuelle.
- Ne portez jamais de lunettes de soleil la nuit. Cela n’améliorera pas votre confort visuel, au contraire !
- Faites des pauses ! Cela est très important, d’autant plus si votre trajet est long. Il est important de se sentir en forme et non pas fatigué lorsque vous conduisez la nuit.
Anticiper les risques par temps pluvieux
Par mauvais temps, les risques de perte de contrôle du véhicule sont effectivement accrus : chaussées glissantes, visibilité amoindrie par la pluie et les projections d’eau par les autres véhicules, éblouissements dus aux phares, réverbération de la lumière sur l’eau, mauvaise appréciation des distances…
Ainsi, pour améliorer sa vision sous la pluie et mieux anticiper les dangers, il convient de vérifier régulièrement le bon état de fonctionnement des essuie-glaces, ainsi que l’usure et la pression des pneus pour prévenir les risques d’aquaplaning. Là encore, le respect des limitations de vitesses, abaissées en cas de mauvaises conditions météorologiques, et des distances revêt toute son importance.
Voir et être vu sont essentiels en cas de pluie. L’allumage des feux de croisement et de brouillard avant (et non arrière) est extrêmement important tout comme l’évacuation de la buée accumulée sur les vitres en utilisant la ventilation.
Enfin, le port de lunettes de conduite anti-éblouissements peut améliorer l’acuité visuelle, y compris les jours de mauvais temps, lorsqu’elles ont bénéficié d’un traitement anti-reflets, ce qui est le cas de nos lunettes.
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